Leader mondial du transport par câble, l’entreprise iséroise Poma œuvre actuellement à New York où elle installe un téléphérique urbain destiné à relier le quartier du Queens à Manhattan, au-dessus de l’East River.
Le fameux Vanoise Express qui relie les Arcs à La Plagne porte la signature de Poma (contraction de Jean Pomagalski, fondateur de la société en 1936), comme le télésiège du Lièvre Blanc à la station de sports d’hiver AX 3 Domaines (Ariège), la plus longue remontée mécanique de France.
A New York, Poma s’attaque actuellement à un autre type de montagne, le franchissement des eaux grises de l’East River sur plus de 1 000 mètres, afin de relier le quartier du Queens à la presqu’île de Manhattan.
L’équipement, commandé par la Roosvelt Island Operating Corporation, comprendra deux faisceaux de câble tendus entre les immeubles, en plein cœur de ville. Les télécabines, insonorisées, permettront de transporter jusqu’à 1 200 passagers par heure. Date de mise en fonction : septembre prochain.
« C’est une opération hors norme car on est au-dessus des rues et de la circulation. A certains moments il faut arrêter le trafic. On doit travailler avec la police, c’est très différent de ce qu’on fait en montagne », a expliqué à l’AFP le président du directoire de Poma, Jean Gauthier selon qui l’exemple du téléphérique New Yorkais « pourrait renforcer la légitimité du transport par câble » comme mode de transport urbain en France, ce qu’avait d’ailleurs préconisé le Grenelle de l’environnement.
Aujourd’hui, Poma, dont le siège se trouve à Voreppe (Isère) emploie 850 personnes dans le monde. Son dernier chiffre d’affaires annuel a été estimé à 220 millions d’euros.
L’entreprise Poma avait notamment été la conceptrice du métrocable de Medellin, en Colombie.