L’ESC Grenoble est l’une des écoles de management les plus cotées de France, en dehors des écoles parisiennes. Grâce à un cursus de qualité, un esprit international, et, à la pointe de la technologie, elle a su se faire une place parmi l’élite provinciale. Proche des problématiques innovantes, l’institut de l’ESC Grenoble a mené un état des lieux sur l’Entreprise version 2.0 (e-learning, outils partagés, réseaux sociaux, chat interne, etc…).
Des enseignements riches qui révèlent certaines carences
En premier lieu, l’Entreprise 2.0 en elle-même est une notion très floue pour de nombreuses entreprises contactées. D’une part, les gérants confondent les utilisations (interne, externe, réseaux sociaux, etc…), et, d’autre part, même si une volonté existe, la dimension 2.0 des projets tarde à se concrétiser au-delà des mots. Cette étude met également en exergue le fait que le pôle communication est concerné en majeure partie par le 2.0, la base est donc cohérente.
Pour le moment, et selon les dires des gérants interrogés, le besoin en matière de 2.0 est essentiellement interne pour l’instant. L’objectif principal est de rendre les échanges plus rapides, plus pertinents et plus qualitatifs, entre les pôles, les services et les salariés nomades. A ce titre, l’outil de l’agenda partagé est plébiscité, sans doute pour sa facilité de mise en place comme d’utilisation.
Réseaux sociaux et e-learning
Concernant les réseaux sociaux, près de 6 entreprises sur 10 autorisent leurs employés à les utiliser sans distinction, contrairement aux idées reçues, c’est une minorité de structures qui arguent pour un blocage de certains sites internet. La notion d’e-learning est bien présente, un réel plus pour tous les collaborateurs. Grâce à des interfaces développées exprès, ou un accès à des serveurs communs, il est possible à chacun d’apprendre et de transmettre des connaissances, techniques comme technologiques. Une bonne surprise de cette étude.
Dynamiser l’innovation et améliorer son image
Face à l’arrivée sur le marché du travail d’une population qui est née avec ces nouvelles technologies, les entreprises estiment que l’utilisation du 2.0 au sens large est un plus afin d’attirer les meilleurs éléments. In extenso, cela crédibilise une démarche innovante et améliore la notoriété de la structure.
Justement, cette innovation peut être stimulée par des outils 2.0. Les gérants comptent sur ces derniers pour améliorer les processus, huiler les rouages et rendre chaque employé plus productif, internet est bien au service de l’entreprise sous cette vision. Plus précisément, les attentes sont liées à une augmentation des échanges entre les services, à une amélioration de la réactivité, à un accès plus rapide l’information, et, à un style de management moins rigide pour les cadres qui peuvent ainsi utiliser ces technologies en ce sens.
En revanche, quelques freins à ce développement existent. Il s’agit de la volonté commune de l’utiliser (certains y sont réfractaires), du manque de moyens (temps, argent, formation), et, du manque de délimitation d’un réel projet 2.0. Sur ce dernier point, seule la mise en place d’une personne en charge pourrait changer la donne.