Il s’appelle Yves Bontaz et projetait d’installer une usine d’assemblage de 400 emplois à Marnaz (Haute Savoie). Mais dégouté par la politique de François Hollande, il a décidé de s’exporter sous d’autres cieux. Au Maroc. Le premier ministre Jean Marc Ayrault a qualifié ce comportement de « pas très sérieux ».
Il est chef d’entreprise et adhérent UMP. Il avait même tenté de se présenter à l’élection présidentielle, en vain car il n’était pas parvenu à réunir les 500 parrainages requis. C’est important de le signaler. Car, cinq mois après l’ouverture de la campagne électorale, son action a tout d’une fronde anti-Hollande. D’autant qu’il a choisi de lui donner une forte résonnance médiatique et…politique.
Implantation au Maroc
Yves Bontaz, 73 ans, ancien ouvrier, devait faire construire un site d’assemblage de 3 000 m² dans une zone industrielle installée sur la commune savoyarde de Marnaz. Il a finalement reculé. Il bâtira bien son entreprise, mais pas en France. Il ira au Maroc. Voilà ce qu’il a fait savoir aux médias.
Quelles sont ses raisons ? Il dénonce clairement les choix fiscaux du nouveau gouvernement socialiste. Il pointe une incertitude politique, « des charges trop lourdes » et une absence de projet visant à « redonner de la compétitivité aux entreprises françaises ». Il insiste : « c’est grave. Nos prix ne seront plus compétitifs ». C’est ce qu’il l’a poussé à partir.
Un choix qui désole le maire centriste de Marmaz Loïc Hervé (Nouveau Centre) : « Je souhaite qu’il revienne sur sa décision » att-il dit, considérant qu’il est « dommage de faire payer à notre territoire des différences de vues sur le plan politique ».
« Ce n’est pas très sérieux de se comporter comme cela » a réagi, très placidement, le chef du gouvernement Jean-marc Ayrault.