Dans le quartier Mistral de Grenoble, des dealers ont placardé une affiche annonçant la fermeture exceptionnelle d’un « point vente » par où transitent des produits stupéfiants.
Une affiche commerciale d’un genre nouveau a fait son apparition ces derniers jours dans le quartier Mistral de Grenoble : « Fermeture exceptionnelle. Toutes nos excuses. Réouverture prochainement. Merci de votre compréhension » annonce son texte, impeccable, bref et sans faute. Le plus incroyable c’est que cette affiche n’a pas été placardée sur la devanture d’un magasin, mais sur un pilier situé au pied d’un immeuble de la rue Albert-Thomas, soupçonné d’être un repaire pour les petits revendeurs de drogue.
Depuis des mois, les enquêteurs mènent dans ce quartier une série d’investigations dont certaines se sont traduites par des interpellations et d’importantes saisies de produits stupéfiants. Ces opérations policières ont inspiré des messages haineux à l’endroit des forces publiques, inscrits sur le mobilier urbain. Le directeur adjoint de la Sécurité Publique évoque ainsi des « tags formulant des injures contre la police ou contre des fonctionnaires en particulier » (source Europe 1). Peu après une série d’arrestations, les agents sont même tombés sur un message peint sur un mur, sans équivoque : « Touché mais pas coulé ».
Selon Yannick Blouin, cette affiche, peu banale et provocatrice, annonçant la « fermeture exceptionnelle » d’un point de vente « nous renforce dans l’idée qu’on va dans la bonne direction » en maintenant « la pression pour insécuriser les dealers et essayer de dissuader les acheteurs ».