Alors que la Cour des comptes propose au gouvernement de mettre fin aux APL – Aide personnalisée au Logement – pour les étudiants ne bénéficiant pas d’allocation de bourse, la Secrétaire d’État, Geneviève Fioraso tenait à apaiser la tension dans le monde estudiantin.
Etudier dans les meilleures conditions
Le gouvernement, dans sa quête d’économies songerait-il réellement à faire une coupe dans les APL allouées aux étudiants ne bénéficiant de bourses d’études ? En tout cas, le Secrétaire d’État en charge de l’Enseignement Supérieur, Geneviève Fioraso a été contrainte de réagir face à la grogne des syndicats et associations suite à l’annonce de la proposition de la Cour des comptes recommandant une mesure allant dans ce sens. Cette responsable a tenu à assurer que l’État maintiendra ces allocations pour permettre aux universitaires de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions. Cette responsable a laissé croire qu’elle est du côté de ces jeunes qui sont déjà souvent confrontés à de nombreuses difficultés en matière de logement notamment le non-respect des obligations des copropriétaires.
800 millions d’euros
En effet, la Cour des comptes a été saisie par le gouvernement pour proposer des solutions permettant d’alléger les charges de l’administration. Cette instance juridique estime que l’État peut économiser 800 millions d’euros par an en privant les universitaires non boursiers des aides comme l’ALS et l’APL. Pour rappel, sur les objectifs de 50 milliards d’euros d’économies envisagées sur les trois années à venir par le gouvernement dirigé par le premier ministre Manuel Valls, 11 milliards d’euros seront supportés par les prestations dites sociales.
Plus que 200 000 bénéficiaires
Les syndicats estudiantins ne pouvaient pas rester indifférents face à cette situation. Ces derniers affirment que si cette mesure est appliquée, il n’y aura plus que quelque 200 000 étudiants qui toucheront les APL. Les autres, ceux qui ont le plus besoin de ces allocations verront leur situation économique se dégrader. En effet, dans des villes où le marché immobilier est tendu, c’est le cas dans la Gironde, ces dispositifs permettent à ceux cherchant une location étudiante Grenoble de financer une partie de leur loyer jusqu’à hauteur de 200 euros mensuels pendant la durée de l’année universitaire.